Le Grand Tétras dans les Vosges

coq de bruyère vosgesLe coq de bruyère dans les forêts vosgiennes !

                   Espèce emblématique des Hautes Vosges, le grand tétras (ou coq de bruyère) est en voie de disparition sur le massif. On en entend souvent parlént mais on ne sait pas toujours qui il est, comment il vit et pourquoi sa disparition est inquiétante.
    

 

Un grand tétras c'est quoi ?

                   Le Grand Tétras est un gallinacé habitant les vieilles forêts de conifères.  Il ne peut être confondu en raison de sa tête et de son cou massif, sa queue large qu'il déploie en éventail comme un dindon ainsi que ses pattes courtes mais très robustes . Le mâle a un plumage brun-noir avec des reflets verts et violets tandis que la femelle plus petite revêt une robe brun roussâtre barrée de noir.

                     L'alimentation du tétras est mixte avec une légère prédominance pour les produits végétariens. Il consomme des aiguilles de pins, des bourgeons, des feuilles, des baies mais aussi des fourmis et des coléoptères.

                     Le Grand tétras est actif surtout en début et en fin de journée. A l’aube, il quitte son perchoir pour se mettre en quête de nourriture. Rassasié, il passe le reste du jour tapi dans les hautes herbes ou les buissons, sous les branches basses d’un arbre ou à nouveau perché, suivant la saison. Cette longue période de repos, voire d’immobilité complète, est souvent entrecoupée de brèves périodes d’activité consacrées à l’alimentation.

Etat des lieux du grand tétras sur le massif des Vosges :

                  Le Grand tétras est caractéristique des stades ultimes des successions forestières et affectionne les vieilles forêts diversifiées. Il occupe donc préférentiellement les peuplements ayant des äges d'exploitabilité élevés et comportant une grande diversité d'essences et de classes d'âge.

                 Sur le massif, le Grand tétras est encore présent dans quatre réserves naturelles (50% de la population) et dans 6 des 12 réserves biologiques créées par l’ONF  sur plus de 7000 hectares. La grande majorité des effectifs subsistants se situe dans les Zones de Protection Spéciale créées sur les 3 régions administratives (Lorraine, Alsace, Franche-Comté).

                Les effectifs de Grand Tétras sont en régression pour l'ensemble du massif vosgien et une chute importante des individus est observée en altitude. Les quelques sous-populations notées en augmentation sont de taille variable et à l'écart de la grande crête.

 

Les menaces qui pèsent sur le tétras

 

1) La modification de son habitat :

                    La perte et la dégradation des habitats sont considérées comme la cause majeure de la diminution des effectifs de grands tétras. Celles-ci peuvent être à l'échelle du peuplement forestier ou du paysage et ont pour principale conséquence de morceler les habitats et donc d'augmenter les risques de dégénérescence et de prédation. Le changement climatique a également un impact significatif sur la dégradation des habitats à Grand Tétras.

 

2) Le dérangement :

                 En période hivernale et printanière (période de chant et de nidification), le dérangement par les activités forestières, touristiques et de loisirs surtout lorsqu'il intervient hors des chemins est considéré comme une seconde cause sérieuse de diminution des effectifs.
 

Pourquoi protéger le coq de bruyère dans les Vosges  ?

 
                     Si beaucoup d'efforts sont mis en oeuvre pour protéger le coq de bruyère c'est essentiellement parce que cette espèce est ce que l'on appelle en écologie :

Une espèce parapluie

 
                  Une espèce parapluie est une espèce dont l'étendue du territoire permet la protection d'un grand nombre d'autres espèces si elle est protégée. Il s'agit d'une espèce dont l'espace vital est très grand et dont la préservation par voie de conséquence préserve toutes les autres espèces qui partagent son habitat.
 
Préserver le Grand Tétras sous-entend donc un objectif plus large. Le fait que le Coq de bruyère soit en régression n'est pas un fait anodin, c'est une conséquence de la banalisation de la nature. La diminution des effectifs est essentiellement due à l'évolution des forêts, qui se morcellent et perdent de leur naturalité. La protection du grand tétras est donc la couverture d'un projet plus vaste visant à préserver intacte la richesse des forêts vosgiennes.
  
 
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